Carnet de route

Muraillettes des Glandelles

Le 19/03/2022 par Bence Wilhem

Samedi 19 mars 2022, 9h45.
Nous voilà réunis à 14+2 aux Muraillettes des Glandelles à Poligny dans le 77.

Lors de notre arrivée sur ce minuscule parking, un vent froid nous saisit, mais la pureté du ciel sans nuage nous fait penser que la journée va être agréable. Gagné, plus la journée avance, plus le soleil nous réchauffe, d’ailleurs, il en profite pour nous faire prendre quelques couleurs. Ce qui n’est pas désagréable.  

Nous débutons la journée par les consignes de sécurité et par un rappel des manipulations de cordes. Nous sommes en bas, les deux pieds sur terre, les deux mains libres, c’est tellement simple. En plus nous sommes placés idéalement.
Jusque-là, tout va bien. 

Nous sommes tous excités à l’idée d’en découdre avec nos appréhensions, notre envie de gravir cette petite falaise. 
PETITE falaise… mais suffisamment grande pour moi, débutant l'escalade en site naturel.

Mais voilà, je dois chausser mes chaussons, et là, je me débine. Je laisse mon collègue grimper en premier. N’étant pas très rapides pour sauter sur la première voie simple de disponible, nous trainons. Nous nous extasions devant ses jeunes, souples, plein de vie, de vivacité. Nous nous décidons tout de même sur les conseils d’un autre groupe, de prendre une voie, qui, depuis le bas, paraissait simple. Mais en fait non, pas tant que ça. En fait, je suis certain qu’elle n’était pas très compliquée, mais il aurait fallu que je décoche une case dans ma tête qui dirait …

« Tes mains sont là pour la stabilité, monte les pieds, pousse dessus et tu stabilises avec les mains »

Enfin, je me lance de nouveau sur une voie plutôt simple, du bas toujours, car en haut, le petit ressaut me complique la tâche. Par chance, sur cette voie il y a moyen d’améliorer le confort de grimpe en prenant un petit rocher sur la droite. Je me donne du mal, je combats mon cerveau qui me demande ce que je fais là.
Voilà, je suis en haut, assis paisiblement au-dessus du relai. Malgré le confort tout relatif que me procure cette position, j’arrive à perdre mes moyens et à faire n’importe quoi. Heureusement Dominique veille à ce que nous fassions les bons gestes.

Parlons-en de Dominique, il cour au-devant des grimpeurs qui arrivent en haut de leur voie, vérifie notre manip’ de corde, nous encourage, nous donne des conseils, nous dit que tout va bien.
Il n’est pas seul dans cette aventure, Sylvie est également avec nous, mais en bas des voies, comme Dominique, elle vérifie que nous faisons bien les nœuds, nous oriente sur le choix de nos voies, de nos prises, reste très attentive à ce que nous clippions bien l’ensemble des points de la voie.
Ils ont été tout au long de cette journée un socle sur lequel nous pouvions compter en cas de besoin.

Si je ne parle que pour moi, un geste, un regard inquiet en leur direction et le simple fait qu’ils viennent vers moi me dire « T’inquiète ça passe » et bien oui, c’est passé.

Bref,

A voir les sourires de chacun, tout au long de cette journée, je pense ne pas me tromper si je vous dis que tout le monde à pris du plaisir. J'ai entendu des rires, des encouragements de tous, des conseils, jamais de moqueries. Je groupe était soudé dans l'effort de chacun. Certains mettaient en place des moulinettes pour d'autres moins aguerris. Mais toujours avec le sourire. 
Même si…. Parfois, …. Les sourires étaient peut-être un peu crispés, autant pour les assureurs, pour les encadrants, que pour les grimpeurs, j’en connais qui n’étaient pas forcément très à l’aise là-haut. A commencer par moi.

La journée se passe sans bobo, des voies de grimpées, encore et encore. Jusqu’au dernier moment les jeunes et les autres s’affairent pour grimper une dernière voie, et puis tiens, ils ont tous le dos tourné, je vais en grimper une autre. J’exagère à peine.

Sylvie, Dominique, merci pour l’organisation de cette journée.

Quand est-ce que l’on remet ça ?

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